Un soir au concert

Hier soir, dans les errances des rues sans nom, dans la brume d'un printemps encore froid, je cherchais mon chemin. Ce qui est notre lot commun. Faisant confiance au hasard, je prends une rue, ce qui m'amène à croiser une jeune fille. Après lui avoir assuré que ma libido avait trouvé satisfaction il y avait peu et qu'elle n'avait pas eu encore le temps de se reconstituer, je lui fais part de mon désarroi itinérant. Munie de son portable, elle tente de me venir en aide en consultant avec application le net. Pourtant, ses explications demeurèrent floues. Je repris mon chemin pour enfin finir par découvrir, tel un ovni, la Soucoupe (facile). Qu'étais-je venu faire là?

Écouter de la musique. Je ne sais pourquoi, un peu plus tard, Loïc m'indiqua que l'on était pas là pour rigoler. Donc en cette salle agréable, allaient se produire My Silly Dog Fish et Furious Georgettes. 

Alors, que dire de MSDF que je n'aurais pas encore dit? Bien sûr, il y a toujours possibilité de trouver un nouvel angle. Hier soir, l'angle avait le visage de Loïc. Roi de la déconne, il nous a non seulement fait apprécier sa sensuelle et profonde voix mais de surcroît nous a gratifié de mini stand-up entre chaque chanson, ce qui à chaque fois provoqua l'hilarité générale.  Quel sens de l'humour ce Loïc. Autrement, My Silly fut égal à lui même. Sobriété, sens de la mélodie, voix tout aussi pénétrante que sensuel. Voilà.

Ensuite apparurent les Furious Georgettes. A ma grande honte, qu'ils veuillent bien me pardonner, je n'en avais jamais entendu parler. Et bien autant vous le dire tout de suite, les écouter me fit le plus grand bien. Deux guitaristes, un bassiste, un batteur. Presque ma configuration préférée. Quoi qu'il en soit, l'abondance de bien n'a pas nui en ce jour mais a illuminée la scène. Du rock de la côte Ouest et du sud des États Unis, colombien comme le lança notre hilarant et sacré déconneur Loïc. De la sobriété, du carré, de la simplicité servie par une technique irréprochable. Des solos pas trop longs, efficaces mais non dénués d'humanité. Des voix qui envoient. Pour être plus précis, des voix à la Tom Petty (osé?) solo ou en chœur. Les classiques deux-trois accords mais suffisamment pour que l'on dise encore. Le bassiste pourrait chanter davantage. Je n'aurais qu'une légère critique, j'ai trouvé le jeu du batteur un peu académique. Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé. De plus, avec leur look, je me suis vraiment cru là-bas. Voilà.

Pour ce qui est de la vidéo, je me suis planté, j'en avais une bien meilleure à tout point de vue mais je ne sais pas où je l'ai fourrée, si vous me permettez l'expression.   

Furious Georgettes 2019