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Objectif négatif
23 mars 2019

Un soir au cinéma

Quand j'étais petit ou en passe de l'être, je prenais bien soin de vivre à la surface de la vie. Il s'agissait d'éviter de découvrir ce qui se cachait et se tramait sous la ligne de flottaison. Bien sûr, il m'arrivait de plonger, de m'enfoncer. Je buvais alors la tasse. La peur d'abord me frôlait puis tentait de m'entraîner vers le fond. Le froid de l'inconnu s'engouffrait dans mon nez. Aider de la panique, mes bras finissaient par me ramener sur la berge.
 
J'ai donc traversé le hall où Annie semblait toute retournée. Je me suis retrouvé salle 7 sans trop savoir où je mettais les pieds si ce n'est que j'allai voir We the animals. Pour vous la faire courte, j'aime bien cette expression, il s'agit d'une famille de trois enfants en butte à la précarité et aux relations amoureuses tumultueuses. La mère et le père sont des intermittents de la parentalité et les enfants, soudés, sont plongés dans le monde des adultes avec ses vicissitudes que sont le sexe, la violence, la drogue. Vous pourriez me dire c'est pas un peu lourdingue tout ça? Pas du tout, vous répondrais-je. Même s'il n'oublie rien, les trois garçons redeviennent presque des enfants. Pour user de la métaphore, l'amour est le fer à souder qui permet de réunir les êtres. C'est moi qui suis lourdingue. Pour terminer, et ce n'est pas l'abbé Preynat qui me contredira, les enfants ont un corps qui peut leur procurer toutes sortes de sensations pour peu que l'occasion se présente. Et pour vraiment terminer, nous n'échappons pas à nos désirs.

A vous de voir.

 

we the animals

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