Un soir au cinéma

Je me souviens que tout petit, j'étais dans le ventre de ma mère. Ensuite, je me suis retrouvé dans un berceau, dans un landau, dans une poussette. Puis dans mon lit dans ma chambre. Puis, l'un dans l'autre, j'ai fini par me retrouver chez moi. A chaque fois, sans même avoir à le revendiquer ou à le défendre, je vivais dans un espace reconnu par tous.

C'est ainsi que je me suis retrouvé dans le hall où Annie se murait dans un silence désapprobateur. Après m'être introduit pour la troisième fois de suite dans la salle 4, je m'installai pour regarder "Le char et l'olivier". Un documentaire qui, avec de nombreux témoignages, raconte l'histoire de la Palestine et de la création d’Israël depuis la fin du 19ème siècle.

Ce fut une sorte de remise à niveau. Qui, quoi, pourquoi, comment? Ce documentaire exprime un point de vue qui en la circonstance est pro-palestinien. Il n'en demeure pas moins intéressant. Il décrit la façon dont l'oppressé est devenu l'oppresseur, comment le persécuté devint le persécuteur. Les palestiniens sont des victimes à double titres. Victimes du colonialisme israélien et victimes de la lâcheté des occidentaux et plus précisément des pays européens. Haine, violence, lâcheté, indifférence, compromission. Qui peut encore croire à la perspective de deux états?

A vous de voir.