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Objectif négatif
30 septembre 2019

Matières à réflexion ou l'art de se soulager pour un jogger

Nous sommes parfois confrontés à des impératifs, de ces impératifs auxquels il est impossible d'échapper. Prenons ceux liés à notre corps, qui sont inhérents à son fonctionnement. En fonction des métabolismes, là encore nous ne sommes pas égaux, il nous faut évacuer. Ces évacuations peuvent prendre plusieurs formes. En la matière, nous nous intéresserons aux évacuations solides, hormis en période de tourista et autre gastro. Sauf en cas de constipation chronique, le soulagement ne pose pas de problème, pouvant même procurer un certain plaisir (si, si, je vous assure). Il peut bien sûr être accompagné de quelques désagréments, notamment pour autrui. L'idéal pour mener à son terme ce processus est de le faire dans un environnement qui nous est familier, ce qui favorise le relâchement.
Pourtant, il arrive que nos intestins se manifestent alors que nous sommes loin de notre lieu d'aisance préféré. Nous réfléchissons, nous évaluons. Compte tenu de la distance à parcourir et de la poussée exercée par l'impératif, ai-je le temps de rentrer? Imaginons que vous êtes un adepte de la course à pied. Avant de partir, vous avez tout fait selon les règles. Vous vous êtes hydraté, on ne dit plus boire, vous avez procédé à des étirements et vous avez veillé à l’absorption en temps utile, on ne dit plus manger, de glucides, de nutriments et autres sucres lents. Et vous voilà parti.
Au bout de quelques kilomètres, votre cerveau vous signale que vos sphincters font état d'un encombrement et que seul leur relâchement permettra un retour à la normale. Au début, vous faites comme si de rien n'était. Vous avez une moyenne à respecter. Mais foin de la performance, il va vous falloir vous soumettre à l'injonction. Vous dégazez pour atténuer la pression. Effets bénéfiques de courte durée. Las, vous faites demi-tour pour rentrer au plus vite. Mais courir ne fait qu'accentuer la pression. L'évidence s'impose. Cela va se passer ici et maintenant.
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