Un soir au bar

Samedi matin en me réveillant, je ne savais déjà pas trop. J'ai quand même fini par me lever. Ensuite, ayant ouvert le tiroir, je me suis interrogé : slip jaune ou slip rose. Compte tenu de ce qui m'attendait et pour être raccord avec l'actualité, j'ai opté pour le jaune me disant qu'avec le temps et les dégradations fonctionnelles qui s'y rattachent, il serait certainement à l'avenir judicieux de faire provision de sous-vêtements jaunes. Ceint de cette couleur bouton d'or, que personnellement je préfère au point G, je me plaçai face au miroir en pied de ma chambre et allez savoir pourquoi, je me lançai dans quelques déhanchements qui se voulaient lascifs.

C'est comme ça que samedi soir je me suis retrouvé au Gibier de Potence où en raison de la promiscuité il me fut impossible d’esquisser le moindre déhanchement au risque d'être  accusé d'avoir une gestuelle inappropriée. J'étais en ce lieu pour la nouvelle session de The Saturnight folk Revue consacrée à Elvis Presley. Je précise car nous avons également et notamment notre ami Costello. Toujours est-il que pendant longtemps Elvis fut pour moi ce que Franck Mickaël est pour les cheveux mauves. Mais du jour où j'appris que Robert Plant était admirateur et un grand fan d'Elvis, je me vis dans l'obligation de réviser mon jugement. C'est ainsi qu'hier soir, notre amis Vincent nous fit un historique d'une exhaustivité partielle concernant la vie artistique d'Elvis parsemé avec pertinence de quelques remarques à caractère sociologique. Comme à chaque fois, nous n'avons pas échappé aux casse-couilles de service qui non seulement nous gueulent dans les oreilles mais qui de surcroît se croient drôles alors qu'ils ne sont que l'illustration du mot pathétique.

Quoi qu'il en soit, Vincent nous a offert quelques versions de chansons interprétées par Elvis qu'un rhume rendit encore plus personnel et ce, sobrement, sans forcer le trait, nous préservant ainsi d'une prestation d'un clone banané.

Encore Bravo. 

Elvis The Saturnight Folk Revue gibier de potence