C'est chou (première partie)

1. Ce matin je me suis levé et après quelques activités propres au dimanche matin, j'ai décidé à la surprise générale, à ma grande surprise puisque j'étais seul, d'aller courir. Cette décision soudaine était dictée par un sentiment de culpabilité. Comme souvent le samedi (chaque jour a des activités qui lui sont propres et encore davantage le samedi), hier soir j'étais invité au restaurant. Tout s'était plutôt bien déroulé jusqu'au dessert. A l'origi...ne, lorsque le serveur nous apporta la carte pour la deuxième fois, j'avais décidé de faire l'impasse sur le sucré. Alors qu'il était décidé que je ne jetterai même pas un coup d'œil distrait à la rubrique "si vous avez encore un petit creux" le malheur a voulu que je me tourne la tête vers la droite. Mes yeux sont alors tombés sur la table d'à côté sur laquelle venaient lourdement d'atterrir deux profiteroles. J'ai senti ma détermination faiblir. Devant moi ma volonté, qui n'a pas pour habitude de rigoler, avocate de mon cœur, de mes artères, de mon cholestérol (le mauvais), de mes triglycérides, de mon sur-poids et sur le côté, toute seule comme une grande, la profiterole avocate de mon plaisir. Je me suis dit, soyons rationnel et impartial. J'ai procédé à un bilan avec une colonne de plus et une colonne de moins. Dans la colonne plus, j'ai inscrit : pas pris d'apéro, pas pris d'entrée, pris une viande sans gras que lentement j'ai mangée accompagnée de pommes de terre. Dans la colonne moins, un peu de crème que je n'ai même pas saucée et un voile de fromage fondu pour compléter le gratin. Et deux verres d'un vin léger. Ma foi, me suis-je dit, le bilan est plutôt positif. J'ai moi-même fait couler le chocolat chaud sur le chou.