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Objectif négatif
11 octobre 2017

Un soir au cinéma

Hier soir, peu avant 20h, salle 4 de l'Omnia. Je m'installe dans un fauteuil au confort tout relatif. Que fais-je là? Depuis quelque temps, hasard de la programmation, je ne vais voir que des films en couleur mais dont l'âme est au mieux grise. D'ailleurs à ce propos, il se confirme bien que certains drames sont dramatiques. Toucher les cœurs n'est pas aisé. Ma présence dans ce fauteuil d'un autre temps était l'aboutissement d'un processus enclenché le midi même devant une aile de raie accompagnée comme il se doit de câpres (ah les conventions). Mon voisin de table, Aurélio, attablé lui devant une choucroute me semble-t-il, je ne sais par quelle association d'idée, la vue d'une saucisse peut-être, en vint à me parler de Tarkovski, Andréï et non Sergueï. Plus précisément, il m'entretint du film Stalker et plus spécifiquement d'un plan qui comme il me le précisa, le regard à nouveau troublé par cette évocation, le scotcha pour reprendre son expression. Cette évocation empreinte d'admiration et d'émotion chemina en moi tout au long de l'après-midi et me transporta le soir même peu avant 20h, salle 4 de l'Omnia pour voir Nostalghia du même Andréï Tarkovski. Pour tout vous dire, je n'avais jusque là jamais vu de film de Tarkovski (vous allez vous dire quoi il n'a jamais vu de film de Tarkovski. Des fois on se demande). Donc effectivement. Comme le dit une de mes nombreuses nièces qui a le sens de la formule, c'était le bon plan. Je vous le concède, c'est un peu court et par trop familier. Ceci dit, les plans d'Andréï, nous sommes devenus intimes, ont touché mon cœur. Je ne me suis pas attaché au sens des images, des mots. Je me suis laissé porter. La vie est une perspective qui émerge de la beauté des brumes que traversent les amours finissantes et renaissantes.

nostalghia

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