28 juin 2020
Comme toi
Qu'importe ce qu'emporte le vent. C'est ainsi que lassée sous un amoncellement délavé de pierres émoussées j'ai fait une croix. La main tendue, j'ai cueilli ta fleur de peau. Comme quoi. Comme toi. Tombé de la nuit pour m'apaiser d'un baiser. Tu as surgi des interstices illicites. Têtes bêches des défilés infidèles. Attire d'elle. Au travers de tes voies navigables. Au doigt mouillé, je me suis laissé guider. Dans les crêtes de la pleine lune. A peine de dune en dune. A tous crins, au galop de la marée, le vent délave le passé. Dérobe la chute et se soulève jusqu'à l'éclatement. Et je glisse mon amour dans le ressac. Perdue dans les tremblements d'écume. Au loin, tes cris se rapprochaient. Sous la ligne de déraison. Quand l'avant s’apprêtait. L'empreinte nous appartenait. Le sel s'échouait sur tes lèvres. Cristaux enrobant les crissements. Le mica brillait dans tes cheveux. Le vent ombrageux grondait dans les clairs horizons. La peur d'être seul dans un éclair. Tu disparaissais dans l'abandon du ressac. L'humeur de la brume dissimulait mes mensonges dans les rêves de l'aube. Pareil à l'éveil du lendemain lorsqu'il ne reste que l'empreinte et le froid du regret.
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