4 juillet 2019
Un soir au musée
Quand j'étais petit, il n'est pas impossible que la première oeuvre d'art qu'il m'ait été loisible de découvrir fut ma frêle silhouette dans la glace piquetée qui ornait un des murs suintants de la salle de bain où une odeur d’égout cohabitait avec les cafards.
Donc, hier, alors que voletaient les robes, moulaient les jeans et qu'au plus juste les shorts enveloppaient, le regard tenté mais sage je me dirigeais vers le musée des Beaux Arts. Je ne vais pas me la jouer, ce n'est pas un lieu que je fréquente assidûment. Mais là, Georges Braque, que j'ai longtemps confondu avec Ferdinand Bracke, je me suis dit que c'était le moment ou jamais de me cultiver, de me confronter aux arts plastiques, moi à l'esprit si rigide. C'est ainsi que je suis entré dans la première salle. Non je ne me suis pas transformé en critique d'art.
A travers les commentaires affichés et bien sûr, surtout à la vue de ses œuvres, j'ai découvert un peintre aux multiples talents. Mais ce qui m'a le plus touché, c'est la simplicité de sa création, sa capacité à faire ressentir, à offrir sa sensibilité, son paisible plaisir d'être là par les courbes et les couleurs en se préservant de l’ostentatoire et de la virtuosité. Je suppose que j'ai deviné son âme.
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