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Objectif négatif
28 février 2019

Un soir au concert

Hier dans la fraîcheur diffuse du soir, tout en marchant sur les quais en direction du 106, je pensais aux premières fois. Toutes ces premières fois, des plus foireuses aux plus jouissives. Pour éviter un emballement cardiaque, déconseillé au membre du troisième âge que je suis devenu, je circonscrivis mon introspection aux premières fois musicales. La première fois que j'entendis la voix de Robert (n'en déplaise à ari), la première fois que j'entendis la voix de Bon Scott, la première fois que j'entendis la voix de Doc Neeson...
Et donc en ce soir de 106, pour la troisième fois, j'allais écouter Bertrand Belin, la première fois toujours gravée dans ma mémoire. En ce printemps précoce, j'espérais une nouvelle défloraison. Me souvenant des paroles du père Grégoire, alors que je sortais du confessionnal dont il avait supprimé la cloison de séparation, pour être plus près du péché disait-il, qui me susurrait "Quand on aime c'est toujours la première fois", j'allais faire comme si.
Autant vous le dire tout de suite, je n'ai pas retrouvé la magie, oui la magie, le charme de la première fois. Pour autant, je peux dire que j'ai aimé. Je l'ai même trouvé un peu court, ce concert. Bien sûr, comme le faisait remarquer un fin analyste de la scène rouennaise, ça manquait de guitare, on aurait aimé que Tatiana bastonne un peu plus, on aurait aimé quelques explosions. Bien sûr, mais j'ai pourtant retrouvé le croquant ,et pour certaines, le craquant Belin. Une présence suave et féline, une musique qui tourbillonne, faite de boucles entêtantes qui s'enroulent comme un sillon que j'aimerais sans fin. Quelques lignes de guitare, parfois étranges, décalées qui s’immiscent dans l'harmonie.

Voilà, malgré les réserves, j'ai retrouvé un Belin, un Belin composé d'hier et d'aujourd'hui.  

Bertrand Belin 106

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