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Objectif négatif
4 avril 2018

Un soir au cinéma

Je me souviens quand nous étions petits, en instance d'être plus grands sans en avoir la certitude. Ce temps où tout était encore en devenir. Pourtant, était-ce l'esquisse exquise d'être unique, nous avions le sentiment d'être un labyrinthe au centre duquel se trouvait l'énigme indéchiffrable dont la solution aurait donné accès à nos âmes. Je dus rapidement me rendre. Me rendre à l'évidence que, comme des produits, nous allions être étiquetés selon une apparence. D'un seul trait de laser, un code déchiffré afficherait notre valeur.

C'est ainsi que par un temps gris qui se répandrait goutte à goutte sur le visage d'Annie avant qu'elle n'atteigne le hall, je me retrouvais salle 6 pour voir Vent du nord. Ce film a au moins une qualité, sa durée qui est de 1h29mn, ce qui par les temps qui courent en fait une exception. Les acteurs sont bons. Pour le reste, je ne vais pas tourner autour du vide, je n'ai pas aimé. Les situations caricaturales, les clichés se succèdent à un rythme effréné. L'ouvrier joue aux courses, l'ouvrier boit de la bière, l'ouvrier se murge lors des fêtes de famille, l'ouvrier est en butte à l'administration, l'ouvrier une victime du déterminisme, l'ouvrier est humilié par la société, l'ouvrier a un physique particulier qui permet de l'identifier même en vacances (choix de Philippe Rebbot et Corinne Masiero). Quant à la dénonciation d'un capitalisme sans frontières et amoral, rien de nouveau.
On regardera avec profit The van de Stephen Frears.    

vent du nord

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