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Objectif négatif
30 mars 2018

Un soir au cinéma

Quand j'étais petit mais pas loin d'être grand, il m'arrivait de m'en douter, d'avoir le pressentiment que ce serait foireux mais d'y aller quand même, me disant qu'il y aurait peut-être quelque chose à en tirer. Il en était ainsi pour certaines soirées. Ces soirées déprimantes, ces soirées où les bulles de coca tiède étaient ce qu'il y avait de plus enivrant. Ces soirées où les chips étaient ce qu'il y avait de plus craquant. Ces soirées où ce qu'il y avait de plus permissif était un 45 tours des Rubettes. Ces soirées où l'on devait se la garder derrière l'oreille. Ces soirée où, bien qu'ayant utilisé ma mobylette pour y aller, tout mélange était exclu.

Et bien, hier soir et ce malgré les doutes qui m'assaillaient et l'absence d'Annie dans le hall, je me retrouvai salle 7 pour voir Chien de Benchetrit. Je ne me voyais pas ne pas le voir. Alors, j'allais bien voir. Comme beaucoup de films, celui-ci, baignant dans la grisaille, est déprimant. Réalisé avec une économie de moyen, sans effet et en deux dimensions. Bon, je ne vais pas tourner autour de la niche, ni de la chine, ce n'est pas une truffe. Pour ce qui est des acteurs, Bouli Lanners et Vincent Macaigne, qui a la frite (ça fait longtemps que je veux la faire), ils sont excellents. Ce film n'est pas dénué d'humour, de cet humour qui s'apparente à une corde de pendu. C'est une métaphore sur le célèbre déclassement, quand l'homme n'a plus envie d'être un homme, quand l'homme fait partie des objets soldés avant liquidation. Mais sans que je le sache, le cinéma n'est peut-être qu'une interminable métaphore.  
Bon bah, d'autres ont déjà rongé cet os. Il ne reste plus grand chose à se mettre sous la dent.  

chien

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