17 février 2018
Un soir au cinéma
Donc, je n'avais pas prévu d'y aller. Après coup, certainement déçu par le coup d'avant. Je ne dis pas que j'ai toujours renoncé après un coup foireux. Des fois, j'y suis retourné. Parfois pour me dire mais putain pourquoi, j'en étais sûr. Il nous arrive d'en être persuadés mais de se dire on ne sait jamais. A contrario, je ne sais pas si c'est à contrario, le sourire qui fait briller notre bouche au goût de l'autre affiche parfois la pertinence d'y être retourné. Cette fois-ci il ne s'agissait pas de bouche ni rien de tout cela (que se cache-t-il dans ce rien de tout cela?). Jusqu'au dernier moment dans le hall, attendant Annie, j'ai hésité. Et puis j'ai fini par admettre que la roue pouvait tourner.
C'est ainsi que je me suis retrouvé salle 5 pour voir Wonder Wheel de Woody Allen. Alors donc, ses derniers films m'avaient au mieux déçu. Je les trouvais vains, paresseux, d'un humour de filou mais usé. Comme s'il s'était retrouvé en bout de piste avec pour seule perspective un terrain vague dont il ne décollerait pas. Foin des métaphores herbeuses, cette fois-ci, ce fut différent. Bien sûr, comme toujours, ce film fut très bavard mais d'un bavardage qui n'avait pas pour objet de faire briller son auteur. Une histoire d'amour faite d'amour, de passion, de légèreté, de désespoir, de lâcheté, de regrets, de jalousie, d'impuissance. La vie en quelque sorte. Des acteurs épatants comme disait Jean Noain. Triste histoire mais bon film.
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