16 février 2018
Un soir au cinéma
Donc, tant que j'y étais, je suis resté. En attendant Annie, j'ai erré dans le hall. Puis, tout en lorgnant sur l'affiche du Lauréat qui me narguait et essayant de jouer les indifférents, je regardais le tableau sur lequel apparaissaient les films du jour. A défaut de Ann, j'allai me contenter de Anne en choisissant d'aller voir Ni juge ni soumise. Autant vous le dire tout de suite, il n'y a pas de quoi faire un arrêt sur image. Il est même préférable que ça défile. Oui, on sent poindre dans mes propos je ne sais quel relent de sexisme, cette détestable habitude de réduire la femme à son corps. J'adore parfois être détestable, à moins que ce ne soit tout le temps.
Toujours est-il que je me suis retrouvé salle 2. Bon, je ne vais pas tourner autour du Ring, j'ai trouvé ça moyen. Il est fort probable qu'en me souvenant de StripTease je ne pouvais qu'être déçu et je le fus en partie. La juge en question, Anne Gruwez, qu'elle soit dans sa 2cv, le détail de trop, ou hors, cabotine. Elle donne l'impression de ne pas parvenir la plupart du temps à oublier la caméra. Nous avons droit à quelques scènes qui malgré tout valent le détour. Une, hilarante, qui tourne autour de la consanguinité qui en soit n'est pas drôle mais qui là frise l'anthologie, tout comme une scène d'exhumation. Et dans le genre folie grandeur nature, une femme qui décrit avec calme et force détails comment elle a tué son fils, conçu à la suite d'un viol, car elle l'identifiait au diable. Le fil rouge de ce long, trop long métrage, est la reprise d'une enquête à propos du meurtre de deux prostituées commis 20 ans auparavant. Pas indispensable. Comme cette chronique.
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