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Objectif négatif
13 décembre 2017

Un soir au cinéma

En dehors de notre état civil, de notre ADN, de nos empreintes digitales, de notre physique, avantageux ou pas, nous pouvons de diverses façons affirmer notre identité. Je vous concède que le mot identité est dangereux, voire explosif. Pour rester sur un plan cinématographique, je ne lui accolerai pas nationale. Tout petit déjà, je me souviens que j'avais souvent droit à la réflexion ah bah ça c'est bien toi. Ah bah ça c'est tout lui étant la version utilisée quand vous êtes absent. Pour élever le débat (lequel), à peine a-t-il atteint notre rétine que nous reconnaissons un tableau de Picasso, de Klein, de Kandinski ou la croûte mensuelle de votre belle-sœur. A la première note nous reconnaissons Bruch, Borodin, Meyerbeer, Lalo (oui, je sais, j'étale), la fille de votre belle-sœur qui parait-il est une prodige . A la première phrase nous reconnaissons Balzac, Proust, Kafka et Mussot dirait votre belle-soeur. Je ne vais pas passer en revue tous les arts car je suppose que vous avez compris où je veux en venir. Il en est ainsi aussi pour le cinéma. Dès les premières images...
 
Dès les premières images nous reconnaissons un film de l'ami de Jorge, j'ai nommé Guédiguian. Robert de son prénom. Quelqu'un qui se prénomme Robert ne peut pas être entièrement mauvais. Donc vous l'aurez compris je suis allé voir La villa du sus-nommé. Bon, je ne vais pas tourner autour de la nostalgie, je n'ai pas été emballé. Remarquez, ça commençait bien puisque je me suis retrouvé salle 7 dont le confort n'est pas loin de valoir celui de la 5 dans laquelle je dispose de plus de place pour mes jambes. Autant vous le dire tout de suite, Guédiguian bande toujours. Loin de moi l'intention d'être vulgaire, je signifie par là que j'ai retrouvé ses acteurs..trices habituel.les (inclusif, je m'y essaie) et fétiches. A savoir, Darroussin, Meylan (qu'est-ce qu'il est lent), Ascaride, Boudet et une nouvelle, Demoustier. Avec le temps qui passe, les films de Guédiguian sont de plus en plus plan-plan ce qui a l'avantage de nous laisser le temps de réfléchir, d'autant qu'il ne rechigne pas à se répéter. Si j'ai bien compris Robert, c'était mieux avant, le capitalisme c'est pas bien car il exacerbe notamment l'individualisme, il faut avoir le courage d'être soi-même, il faut savoir faire fi des apparences, nous avons besoin les uns des autres, seul l'amour paternel, filial et autres sauvera le genre humain et non l'internationale. Un film plein de bons sentiments. Rafraîchissant et militant diront certains. L'impression qu'il est truffé de messages subliminaux est une autre des caractéristiques du cinéma de Guédiguian. La caméra reste plusieurs secondes sur une porte qui se ferme, sur une fenêtre qui s'ouvre, sur un poisson qu'on écaille, sur un bateau qui s'éloigne, sur un lapin qui grignote des grains de blé. A chaque fois m'est venue cette question Robert, qu'essaies-tu de me dire? Le leitmotiv étant un train qui passe et repasse sur un viaduc. José pourrait peut-être m'expliquer.
Oui, comme l'oiseau je suis moqueur. Dans le genre, je préfère nos amis britanniques.
Allez-y vous vous ferez votre propre opinion. Ce n'était que la mienne.       

villa

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