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Objectif négatif
18 novembre 2017

Je ne sais plus quand au cinéma

hirondelles

Effectivement. Seul et assis dans le canapé, l'inverse est envisageable, j'attendais. J'attendais de prendre une décision. Tout autour, rien ne bougeait. Étouffés, j'entendais les bruits de la ville. Une agitation lumineuse de début de soirée. Plusieurs options. Ne rien faire. Se contenter d'être là. Occupation d'un espace. Faire la cuisine. Plus précisément la soupe tout en écoutant un mauvais disque. J'aime bien. C'est simple et bon. Éplucher.... Couper. Faire cuire. Mixer. La soupe est une mixité végétale. Eh oui José Butez, moi aussi je mixe. Ou aller au cinéma et avec un peu de chance me retrouver salle 5. Alors j'attendais.

Plutôt que d'attendre seul, je suis allé salle cinq. Nous étions plusieurs et pas que des perdreaux de l'année pour voir "En attendant les hirondelles". Si je m'en réfère à ce film, on n'a pas l'air de rigoler en Algérie. Peut-être est-ce la même chose en France. Sans effet de manche, avec calme et sensibilité l'auteur dresse une sorte d'état des lieux de son pays. Et en effet, tout le monde semble attendre. Et en attendant, tourne en rond. Le vieillissement d'un pays qui laisse peu de place à sa jeunesse. Une corruption ordinaire qui rogne l'envie. Une vie sociale dont les rouages grincent jusqu'à rendre sourd à la détresse. Il reste les vestiges d'un élan inachevé. Une grisaille qui s'est déposée où que se pose le regard. Même l'amour est désespéré. Réduit en miettes que l'on picore jusqu'à la frustration. Je ne vous raconte pas la fin mais il y a une lueur entre deux détresses.
Alors? Bah ouais.

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