22 octobre 2017
Une fin d'après midi au cinéma
Donc effectivement ce n'était pas prévu. J'avais un chef qui à chaque début de réunion commençait par "Effectivement..." sans que l'on sache de quoi il prenait acte. Donc en ce samedi après-midi, ayant pour unique horizon un ciel bleu ensoleillé, l'envie d'enfourcher mon deux roues à pédales me tentait. Et puis l'envie m'a quitté. Elle m'a quitté lorsque j'ai vu sur le balcon le pot de fleur emporté par le vent. J'avais envisagé de rouler le long de la Seine jusqu'au premier bac. En temps normal, le vent souffle toujours, alors là... D'autant qu'à l'aller le vent est de face et qu'au retour j'ai toujours l'impression qu'il souffle de côté, donc sans intérêt. Mais comme me l'a doctement expliqué Manu, un gars du terroir qui s'y connait en phénomènes naturels, "Bah tu comprends, blablabla, donc effectivement du coup il souffle trois quart ouest, donc effectivement du coup au retour tu l'as de côté". Je l'ai surtout dans le dos.
Je suis donc allé voir "Laissez bronzer les cadavres". Point positif, c'était salle 5. Tiré d'un roman éponyme de Patrick Manchette et Jean-Pierre Bastid, ce film reprend tous les stigmates du western spaghetti, notamment les gros plans sur les visages, le regard dur du truand pas rasé dont on devine qu'il pu la sueur et qu'il n'a pas changé de caleçon depuis la mort de Cochise, la frustration due à la chair de la torride héroïne qui se dévoile dans la pénombre, les traîtres, les couleurs, la musique et j'en passe. C'est un mixe entre Le bon, la bête et le truand et Le pacha. Pour tout dire, un film des années 60 qui aujourd'hui se fait remarquer car nous sommes en 2017. Un film bof.
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